LA PESSAH DE L'ETERNEL AU CAMEROUN -4é ANNEE

Publié le par Phildesion

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LA PESSAH DE L’ETERNEL

 

 

 

Bien-aimés frères et sœurs,

 

 

Alors que je passais auprès d’une église ce matin, j’ai été impressionné par cette multitude de frères et sœurs qui tenaient à la main chacun un rameau, en signe de préparation pour la Pâques chrétienne qui aura lieu à la fin de la semaine.

En signe de dévotion, de fidélité et d’obéissance à D.ieu, le peuple chrétien témoigne ainsi leur attachement pour Le D.ieu créateur.

En jetant un coup d’œil dans la Bible, un constat s’impose. Le peuple Juif célèbre la Pessah ou le Céder une semaine avant la Pâques chrétienne. Sans vouloir critiquer cette institution chrétienne qui obéit au calendrier grégorien, permettez-moi de vous parler un tout petit peu de ce que la Bible ou la Torah nous donne comme enseignement de cette ordonnance qui se veut divine, et comportant une influence sur le plan du salut de l’humanité.

Pour mieux comprendre et mieux obéir à L’Eternel, il est nécessaire de connaître le fondement et l’origine de cette ordonnance.

Origine de la Pessah :

Elle remonte au livre de Béréchit (Genèse) 3 : 21

« L’Eternel – D.ieu fit pour l’homme et pour sa femme des tuniques de peau et les en revêtit. »

La peau dont L’Eternel se servit pour en faire des habits à Adam et Eve, provenaient à coup sûr de la mort d’un agneau dont nous connaissons tous le caractère innocent. Le fait que ces animaux meurent, n’ayant rien fait alors que l’homme venait de désobéir à L’Eternel en mangeant du fruit de l’arbre défendu, signifiait que ces animaux mouraient à la place de l’homme afin que par leurs peaux (grâce divine), l’homme puisse échapper à la conséquence du péché qui était la mort.

Ceci préfigurait déjà sans remplacer le sacrifice de Yeshoua Hamachiah sur le Mont Golgotha, afin que quiconque croit en Lui, ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle.

Le sacrifice d’un agneau par Abraham, à la place de son fils Isaac, venait ainsi confirmer

cette volonté divine dans l’accomplissement du plan du salut.

Après 400 ans d’esclavage en Egypte, L’Eternel prit la résolution à travers Ses serviteurs Moshé et Aaron  de libérer Son peuple de cette horreur.

C’est ainsi que le 14 Nissan, L’Eternel institua la Pessah, cette institution qu’est la sortie du peuple d’Israël de l’esclavage en Egypte.

Voici ce que dit L’Eternel :

 

« L’Eternel dit à Moïse et Aaron dans le pays d’Egypte :

Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année. »

 

Exode 12 : 1 à 2

 

Ce que L’Eternel dit est trois fois saint. Ici, L’Eternel dit que ce mois de Nissan est le premier des mois de l’année, il ne faut pas faire la confusion entre le premier mois et le début de l’année. L’année Juive commence entre septembre et octobre avec le Roch Hachana.

Le premier mois signifie qu’il est le mois le plus important, le champion des mois car son influence sur le salut est indiscutable, car sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon des péchés.

 Ce mois-ci doit être pour le croyant en Yeshoua le mois le plus important, le mois où l’on se souvient que l’on était esclaves en Egypte (péché, désobéissance, etc …) et que Yeshoua a volontairement offert Son corps et son sang en sacrifice vivant pour nous racheter.

 

« Parlez à toute l’assemblée d’Israël, et dites : le dixième jour de ce mois, on prendra un agneau pour chaque famille,  un agneau pour chaque maison. Si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, on le prendra avec son plus proche voisin,  selon le nombre des personnes ; vous compterez pour cet agneau d’après ce que chacun peut manger. Ce sera un agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an ; vous pourrez prendre un agneau ou un chevreau.

Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour de ce mois ; et toute l’assemblée d’Israël immolera entre les deux soirs. »

 

Exode 12 : 3 à 6

 

La Pessah commence le dixième jour du mois de Nissan ; cette année 2011, il correspondait au jeudi 14 Avril 2011, car la Pessah a lieu le 18 Avril entre les deux soirs, et non le 19 Avril, comme beaucoup peuvent se tromper car selon le calendrier Juif, un jour commence au coucher du soleil et se termine au coucher du soleil ; ce qui signifie que si on célèbre la Pessah le 19 Avril au soir, on se croirait en train de bien faire alors que le 19 Avril au soir correspond au 20 Avril.

En ce qui nous concerne, nous ne cherchons à polémiquer ou à imposer à quiconque nos convictions à propos de la Pessah, à cause de cette vérité biblique qui est écrite noir sur blanc, mais à obéir à L’Eternel, car la Bible dit ceci :

 

« On prendra de son sang et on en mettra sur les deux poteaux et les deux linteaux de la porte des maisons où on le mangera. Cette même nuit, on mangera sa viande rôtie au feu ; on la mangera avec des pains sans levain et des herbes amères. Vous ne le mangerez pas à moitié cuit et bouilli dans l’eau ; au contraire, il sera rôti au feu avec la tête, les pattes et l’intérieur.

Vous n’en laisserez rien pour le matin ; si toutefois il en reste quelque chose le matin, vous le brûlerez au feu. Quand vous le mangerez, vous aurez une ceinture à la taille, vos sandales aux pieds et votre bâton à la main. Vous le mangerez rapidement. C’est la Pâque de L’Eternel. »

 

Exode 12 : 7 à 11

 

Voilà ainsi définie par L’Eternel Lui-même, ce que c’est que la Pâque. Il y a lieu de se poser des questions, vu les multiples pratiques qui ‘n’ont rien à voir avec ce qui est écrit et qui va en contradiction avec la parole que L’Eternel donna à Moshé.

Il n’y a pas de Pâque sans immolation d’un agneau ; il ne s’agit pas d’un sacrifice car le peuple d’Israël n’avait pas besoin d’un sacrificateur dans la nuit où ils sont sortis d’Egypte.

C’était une question de famille, de voisinage, d’ami, de frère, et non  une institution liée au temple qui déjà n’existait pas à cette époque. Le peuple fit exactement ce que L’Eternel avait dit et les premiers-nés de tous les enfants d’Israël furent ainsi épargnés de la mort, au détriment de tous les premiers-nés des enfants d’Egypte qui moururent tous cette nuit-là.

 

« Cette nuit-là, Je parcourrai l’Egypte et je tuerai tous les premiers nés du pays, hommes ou animaux. Je mettrai ainsi à l’exécution mes jugements contre tous les dieux de l’Egypte.

Je suis L’Eternel.

Pour vous en revanche, le sang servira de signe sur les maisons où vous vous trouverez :

Je verrai le sang et Je passerai par-dessus vous. Il n’y aura pas de fléau qui vous détruise quand Je frapperai l’Egypte.

Vous rappellerez le souvenir de ce jour en le célébrant par une fête en l’honneur de L’Eternel ;

Cette célébration sera une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations. Pendant 7 jours, vous mangerez des pains sans levain. Dès le premier jour, il n’y aura plus de levain dans vos maisons. En effet, toute personne qui mangera du pain levé du premier au septième jour, sera exclue d’Israël.

Le premier jour, vous aurez une sainte assemblée, et le septième jour aussi. On ne fera aucun

Travail ces jours-là, vous pourrez seulement préparer la nourriture de chaque personne.

Vous célébrerez la fête des pains sans levain, car c’est précisément ce jour-là que J’aurai fait sortir vos armées d’Egypte ; le respect de ce jour sera une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations. »

 

Exode 12 : 12 à 19

 

L’Eternel est le même hier, aujourd’hui et éternellement. Ce qui s’est passé le 14 Nissan, en Egypte se perpétue jusqu’à nos jours, car L’Eternel a déclaré que c’est une prescription perpétuelle et ce qui est perpétuel, ne peut connaître une interruption pour une fin.

Elle est pour toutes les générations des enfants d’Israël et si nous croyons en Yeshoua Hamachiah (Jésus Le Messie), nous devenons Juifs par adoption, car le salut vient des Juifs, comme nous l’a dit notre Seigneur et Sauveur.

Le 14 Nissan de chaque année, l’esprit de mort envoyé par Hachem visite tous les enfants d’Israël pour les protéger de la destruction, à condition qu’ils trouvent le sang de l’agneau comme signe de protection sur les linteaux des portes où l’agneau est partagé.

Vous pouvez me dire qu’on n’a pas vu de morts depuis des années depuis chaque 14 Nissan mais la mort spirituelle est plus dangereuse que la mort physique car Le Seigneur Lui-même dit :

 

« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. »

 

Matthieu 10 : 28

 

L’approche de la Pessah est toujours précédée de bains de sang, l’exemple d’Haïti, du Japon, de la Cote d’Ivoire, de la Lybie, de l’Egypte, de la Tunisie et bien d’autres pays constituent une contrefaçon diabolique de célébrer sa Pessah au détriment des âmes que L’Eternel a créée.

Il est nécessaire de redoubler de vigilance à cette époque,  où nous devons revenir à la source et à la pratique des saintes Ecritures, tel que Le Seigneur l’a dit, et non comme notre tradition nous l’impose.

Les frères ont choisi aujourd’hui, une autre date et d’autres cérémonies pour célébrer et remplacer ce que Le Seigneur a dit dans Exode 12.

A la place de l’agneau, on retrouve les œufs, les os secs, les rameaux, et bien d’autres éléments que je n’ose pas citer ici. Ceci au nom du Seder de Pessah ou de la Pâque chrétienne, mais il faut bien ouvrir les yeux et lire avec humilité ce qui est écrit dans nos Bibles et notre Torah.

La Pessah telle que décrite dans Exode 12, est une institution perpétuelle qui concerne toutes les générations des enfants de D.ieu. Elle est le mémorial de la délivrance du peuple d’Israël et le garant de notre appartenance à la Canaan céleste.

Le Seigneur Yeshoua, de Son vivant observa dans toute sa rigueur la Pessah avec Ses disciples ; c’est ainsi qu’ils lui posèrent  cette question, avant le 14 Nissan

 

« Où veux tu que nous te préparions le repas de la Pâque ? »

 

Matthieu 26 : 17 à 21

 

Il s’agit ici de préparer et non d’apprêter,  et lorsqu’on prépare, il doit forcément y avoir du feu ; s’il s’agissait tout simplement de quelques os et des œufs, on parlerait plutôt d’apprêter.

 

« Le jour des pains sans levain, où l’on devait immoler la Pâque arriva, et Jésus envoya Pierre et Jean, en disant : Allez nous préparer la Pâque, afin que nous la mangions………… »

 

Luc 22 : 7 à 13

 

Il est indiscutable le fait que Jésus avec Ses disciples ont célébré la ¨Pessah avec Lui et après Lui, mais il est important de noter qu’en plus de la Pâque, Il institua le lavement des pieds et le partage de la coupe, symbole de la communion fraternelle. Il leur recommanda fortement ce qui est écrit dans Jean 13.

 

« Avant la fête de la Pâque, Jésus, sachant que Son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à Son amour pour eux …

Jésus, qui savait que Le Père avait remis toutes choses entre Ses mains, qu’Il était venu de D.ieu, et qu’Il s’en allait à D.ieu, se leva de table, ôta Ses vêtements, et prit un linge, dont Il se ceignit. Ensuite, Il versa de l’eau dans un bassin, et Il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont Il était ceint.

Il vint donc à Simon Pierre ; et Pierre lui dit : Toi, Seigneur, Tu me laves les pieds !

Jésus lui répondit : ce que Je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt. Pierre lui dit : Non, jamais Tu ne me laveras les pieds. Jésus lui répondit : Si Je ne te lave, tu n’auras point de part avec Moi. Simon Pierre lui dit : Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête. Jésus lui dit : Celui qui est lavé n’a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur ; et vous êtes purs, mais non pas tous. Car Il connaissait celui qui le livrait ; c’est pourquoi Il dit : vous n’êtes pas tous purs.

Après qu’Il leur eut lavé les pieds, et qu’Il eut pris Ses vêtements, Il se mit à table, et leur dit : comprenez-vous ce que Je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car Je le suis. Si donc Je vous ai lavé les pieds, Moi, Le Seigneur et Le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; car Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme Je vous ai fait. En vérité, en vérité, Je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé.

Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez. »

 

Jean 13 : 1 à 17

 

Il n’y a donc pas de commentaire à faire car il ne s’agit pas d’une parabole mais d’un ordre de la part de Yeshoua  Hamachiah (Jésus Le Messie)

La Pessah telle que Le Seigneur Yeshoua nous le recommande, s’accompagne du lavement des pieds, du partage de la coupe et de la fraction du pain sans levain.

Ceci une fois l’an, et le 14 Nissan, entre les deux soirs comme le fit Le Seigneur avant, pendant, et après Sa mort, car  même après Sa mort, Il se remit à table sur le chemin d’Emmaüs avec Ses disciples, avant que Ses derniers le reconnaissent et qu’Il disparaisse.

L’heure est donc venue de retourner  à la source, de suivre l’exemple de notre père Abraham, Isaac, Yacov et du libérateur Moshé.

Ce que L’Eternel attend de nous, c’est de suivre l’exemple des premiers Apôtres qui persévéraient dans la communion fraternelle, dans la fraction des pains et l’amour sans lequel personne ne verra L’Eternel.

En ce qui concerne moi et ma famille, nous sommes chrétiens, parce que nous croyons en Christ Le Messie qui est venu et qui s’est offert en rançon pour nos péchés. Nous sommes Juifs parce que Christ notre époux l’était, ainsi que tous Ses apôtres, et messianiques parce que Le Messie promis est venu et Il revient bientôt pour rétablir le Royaume des cieux sur terre.  Nous n’avons ni sacrificateur, ni autel, ni temple mais nous sommes le temple du Rouach Hakodesh (Saint-Esprit).

Le plus important pour nous, n’est pas de faire partie d’une communauté, bien que cela soit important, mais d’obéir à ce que D.ieu ordonne dans Sa Parole toute entière. Notre souci est le bien-être physique et spirituel de tous les croyants, la compassion des veuves, orphelins et des démunis et la messianisation non seulement par les paroles, mais par les œuvres que Le Seigneur nous donne d’accomplir au quotidien.

Nous souhaitons une Joyeuse fête de Pâque à tous, indépendamment des convictions, des tribus, des langues, des religions, ou des nationalités.

Que la paix de Yeshoua qui surpasse toute considération règne à Jérusalem, en France, en Afrique, dans les pays Arabes et surtout dans notre cher pays Le Cameroun.

La Pessah  inaugure forcément un passage dans le  désert, synonyme de souffrance, de privation, mais à l’horizon c’est la terre promise.

Que Hachem nous aide à suivre Ses pas et nous conduise par Sa colonne de nuée et par Sa grâce pour le reste des jours qu’Il nous accorde.

 

Shalom et bonne fête de Pessah !

 

 

 Rav. Philippe Sipewo

 

 

 

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Publié dans LA TORAH

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